Fereas est une cité nomade constituée de trois principaux points d'attaches (Ferditi à l'ouest, Neos au centre, et Fereas à l'est). Les trois points sont très similaires les uns aux autres. Mais un seul est occupé à la fois par ses habitants. Les anciens habitants racontent qu'une coutume encore plus ancienne qu'eux est à l'origine de cette mobilité. Les fereassiens rapportent que les bancs de leurs ancêtres étaient tellement ridicules que ne trouvant pas de place pour s'assoir ses gens durent constamment migrer et qu'à force de le faire, ils ne purent plus se résoudre à rester sur place trop longtemps.

Mais en réalité les Fereassiens se déplacent au rythme des cycles de leur production céréalière. La terre dans la province de Fereas étant particulièrement rocailleuse les grandes surfaces planes particulièrement rares, les céréaliers de la ville sont parvenus à faire mouvoir l'ensemble de la cité à chaque fois que les céréales d'une province arrivaient à maturité.

Les trois points d'attaches ne sont alors occupés que pour des durées d'une centaine de jours et la population migre à la fin de ce délais accompagné de ses réserves de nourriture et encadrée par son armée. Les habitants ne vivent pas dans des tentes comme nous autres voyageurs mais bel et bien dans des maisons de pierre, richement décorées. Leur mobilier est aussi fait de ce matériaux car la plupart du temps les mobiliers en bois disparaissent lorsqu'ils ne sont pas transportés dans leur nouvelle destination. Dailleurs il semble que seuls les riches propriétaires des tours de garde de la cité puissent disposer de meubles de bois.

Du fait de la prédominance de la pierre sur les autres matériaux de construction traditionnel de Tadil dans l'habitat. Les fereassiens font ainsi en plus d'ingénieux céréaliers de brillants tailleurs de pierre et l'on raconte parfois qu'ils sont les premiers à avoir taillé les gigantesques statues de Masres. Si vous désirez visiter cette ville nomade ne vous trompez pas d'emplacement, car vous risqueriez de ne pas rencontrez que des retardataires.

Il arrive ainsi parfois que certaines tribues hostiles repeuplent les villes délaissées et le roi à déjà dû plus d'une fois faire déplacer plusieurs contingents armés dans un combat maison pour maison alors que plus d'une centaine de tirak y avaient décidé d'y élire domicile.